Heaven is a ballroom.
Quand j'étais petite, enfin quand j'étais plus jeune, j'allais au cimetière qui est maintenant à côté de chez moi. Une de mes amies avait son grand-père enterré là-bas. C'était devenu une espèce d'habitude, je ne me souviens plus comment on en était arrivée à ça. L'ennui certainement.
A coté de la tombe de son grand-père, il y avait la tombe d'une petite fille qui s'appelait Mélanie comme moi. Alors, je m'étais sentie connectée, et quand elle apportait des fleurs à son grand-père ou entretenait sa dernière demeure, je faisais la même chose avec mon homonyme.
Je n'y avais pas vraiment repensé jusqu'à aujourd'hui.
Dans l'ensemble des contradictions qui me caractérisent, il y en a une qui est plutôt gênante. J'ai du mal à passer à autre chose. Je veux dire, pas tout le temps, mais parfois, j'ai du mal à tourner la page. Alors j'ai tendance à rester enfermée dans certaines illusions.
Voir aussi, les rêves que je fais ces temps-ci.
Je n'ai pas su dire à ma prof de mémoire si je comptais rester en Belgique une fois diplomée. Parce que finalement, ça dépendra quelle illusion l'emportera.